Condition sociale dégradante à Cartagena

1 septembre 2010. J'ai écrit depuis au moins quatre ans, plusieurs articles concernant la situation sociale qui se dégrade continuellement à Cartagena de Indias. Je pointais directement les instances municipales de leur indifférence sur les actes les plus graves qui se produisaient et leur manque d’action et de responsabilité.

La croissance impressionnante des bidonvilles, sans aucun contrôle, l'émergence anarchique de nombreuses formes de criminalité, de gangs de jeunes à des formes primaires de tueurs à gages, l'augmentation du décrochage scolaire ainsi que du manque de qualité de l'enseignement dans les bidonvilles, et le fait que le chômage et l'emploi informels règnent parmi les habitants, ne semble pas générer une certaine inquiétude chez les politiciens au pouvoir.
 

 

 

 

Au contraire, pour beaucoup de ces messieurs et ces dames, cela est devenu le vote misérable qu’ils cherchent à acquérir, car pour eux, cela est important pour se faire élire en échange de subventions ou d'aides insignifiantes et misérables pour diverses origines et ainsi monopoliser leur vote. Pourquoi alors s'inquiéter d'une situation qui à première vue, est très rentable pour ces politiciens ?

Aujourd’hui, les problèmes à Cartagena sont véritablement inquiétants et la violence est devenue l’ennemie public numéro un et augmente en progression alarmante, et personne ne semble être à l'abri.

Les gens tuent en plein milieu du jour et partout, quelque soit le lieu ou le secteur. Et si par hasard vous êtes dans ce lieu, comme ce qui s'est passé à ce pauvre ouvrier décédé avant hier, ils l’ont tué sans avertissement.

Certains de ces tueurs sont des jeunes hommes, presque des adolescents, dont l'aspect est tout à fait inoffensif. Le plus incroyables est lorsqu’ils sont dans les audiences devant le juge, ils se racontent des blagues et rient entre eux, comme si tuer était une autre forme de divertissement.

Mais il n’y a pas uniquement ces massacres perpétrés par les tueurs qui sont presque des enfants venant de l'extérieur. En fait, ils tuent aussi nos enfants pour leur voler le peu d’argent qu’ils ont sur eux. Ils les volent partout, à la maison, dans les autobus, au marché, en marchant dans les rues, à la plage, etc.

Le pire, c'est que les classes moyennes et supérieures de Cartagena ont appris à vivre avec ces nouvelles qui sont présentées à chaque jour dans les médias de communication concernant différents crimes. Les gens sont mêmes fatigués de lire tous ces sujets de violence. Comme Chavez, les gens sont rendus à croire qu’ils vaudraient mieux cacher ces mauvaises nouvelles et ainsi montrer la ville du temps de leur grands-parents.

En vérité, il n’y a pas uniquement des crimes violents, mais aussi de plus en plus de personnes désespérées de leurs mauvaises conditions de vie qui protestent dans les rues et provoquant des embouteillages monstres qui dérangent la population et la circulation. Ainsi, les gens utilisent des solutions radicales en l'absence de solutions institutionnelles.

Le fait est qu'il n'y a pas de réponses efficaces des gouvernements locaux contre la pauvreté et la désintégration sociale pour la simple raison que cela sont des choses qui se passent dans la vraie vie et non des choses qui se passe dans les bureaux ou sur papiers, donc des dirigeants qui ne voient pas et ne comprennent pas les priorités les plus urgentes.

Il y a trop de rhétorique et peu ou aucune action de leur part car leur plus profond désir demeure l’obtention de pouvoir par la peur afin de contrôler les autres à agir pour leur propre satisfaction égoïste. Et tout cela arrive, non seulement dans les bidonvilles de Cartagena, mais également dans les secteurs touristiques et de hautes classes.
 

 

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Claude Lasanté