Qu’est-ce qui dérangent le plus les touristes à Cartagena de Indias ?
18
décembre 2009. Depuis plusieurs années et presqu’à chaque jour,
je sors à Cartagena comme touriste en allant dans les endroits
populaires, les plages, le centre historique. J’ai lus des
centaines de commentaires de touristes, j’ai écouté une foule de
gens d’ici et voici un résumé des désagréments observés que les
autorités, nous l'espérons, pourraient au moins avoir la volonté
de s’en rendre compte au lieu de faire les indifférents.
Notre site Web est un site d’information pour les touristes et
non un site de mensonges pour présenter une image fausse de
Cartagena et ainsi contribuer à réaliser uniquement les intérêts
d’un coté, soit les gens de Cartagena. Nous préférons voir des
touristes avisés que de voir des touristes déçus une fois sur
place. Partager des faits n’est pas quelque chose de négatif ou
de positif, mais quelque chose d’utile et de valable. Dire que
c’est négatif est un jugement et dire que c’est positif est
également un jugement, donc la véritable compréhension ou
intelligence n’est pas du domaine du jugement…
Voici des faits évidents reçus et observés de la situation à
Cartagena en décembre 2009 afin que vous ne soyez pas surpris de
ce qui peut vous attendre une fois sur place :
- Le parc en face de l'Hôtel Caribe est imprégné d’une forte
odeur d'urine de cheval depuis plusieurs années, tellement forte
que nous devons marcher plus vite et avoir le nez bouché.
L’hôtel Caribe qui est un symbole à Cartagena d’être le premier
hôtel et un des secteurs les plus populaires à Bocagrande.
- Les trottoirs à Bocagrande et les zonnes touristiques sont
dans un état lamentable qu'il est difficile de marcher dans des
conditions sécuritaires par la présence de nombreux trous,
nombreux véhicules stationnés sur les troittoirs, les nombreux
déchets et les nombreux vendeurs qui les utilisent comme espace
de travail
- Dans le secteur de la ville fortifiée (centre historique), les
rues sont constamment imprégnées d’excréments de chevaux ainsi
que d'odeur forte. Comme les gens se promènent en regardant les
beaux balcons, les fleurs et l’architecture coloniale, alors
imaginez où vous pouvez mettre les pieds, en particulier les
dames qui utilisent des sandales ouvertes.
- C'est la seule ville au monde où les conducteurs klaxonnent à
une personne qui marche sur le trottoir afin d’annoncer que son
taxi est libre. De plus, c’est la seule ville au monde où la
décision d’aller quelque part est celle du taxi et non du
client.
- L’entrée au centre historique par l'hôtel Santa Teresa
(Charleston) est utilisée par les motos et les taxis comme
lave-auto et apporte une odeur malsaine. En entrant par la tour
de l’horloge, alors c’est l’odeur d’urine humaine que vous
sentirez à plein nez de même qu'autour de la muraille.
- Voir les kiosques d’informations touristiques qui sont
maintenant devenues des lieux remplis de policiers au lieu
d’offrir ce travail à des étudiants. De plus, la ville nous ment
en disant qu’ils sont bilingues et que plusieurs parlent
français. J’ai souvent demandé des informations en anglais sans
qu’aucun policier (souvent ils sont 25 à cet endroit) me
répondent en anglais. Voilà une autre preuve de l’incompétence
des autorités, non pas l’information touristique, mais de les
utiliser dans d’autres tâches sauf celles qu’ils sont payées,
soit la sécurité des gens. Ces policiers ont reçu un ordre
d’aller travailler à cet endroit et par qui ?
- Le bruit pour dormir à notre hôtel et appartement est
insupportable de la part des bars, rumbas en chiva et autres
façon de faire du bruit comme des haut-parleurs gigantesques
dans le coffre des voitures. J’ai même vu des affiches énormes
en face des édifices pour demander la tranquillité dans le
quartier Laguito au coté du Beach Club.
- Sur le chemin à Laguito, entre L’avenue Almirante Brion et
l’hôtel Hilton, c’est constamment un endroit avec des fosses
d’eau d’égout, alors vous devez prendre un taxi pour traverser
cette zone. Il est scandaleux que le système d'égout n'existe
pas ou ne fonctionne pas bien dans un secteur touristique.
- Aucune toilettes publiques n’est disponibles sur la plage pour
les besoins des gens et également au centre historique. Comment
un touriste peut-il aller faire ses besoins de cette manière ?
Certes, il y a deux toilettes publiques au centre historique
(difficile à trouver pour un touriste), mais vous devez payer
pour y aller pendant qu’un touriste dépense des centaines de
dollars. N’essayez pas non plus d’entrer dans un restaurant pour
ce service car on vous refusera l’entrée. Voilà la cause
première de l'odeur d'urine.
- Les vendeurs sur la plage sont une plaie par leur harcèlement
excessif et agressif, la ville ne fait rien pour cela et alors
cet espace public est devenu une guerre pour s’accaparer et
profiter des touristes. Les vols sont commis régulièrement et la
police sert uniquement de statue. À croire qu’elle est en
manigance avec les vendeurs en recevant quelque chose.
- Les motos et les autobus sont quelque chose d’impossible à
supporter par leur façon de conduire sans aucun respect des
bases élémentaires de l’ordre et de la priorité. Le DATT, qui
est responsable de cela, n’a jamais agi pour y mettre de
l’ordre.
- Le quartier de Gethsémani (centre historique) est très laid à
voir car les propriétaires, qui avaient de très belles maisons
et hôtels jadis, ont laissé ces maisons vides qui aujourd’hui
sont remplies de mendiants qui ne prennent pas soin de leurs
apparences et crées une mauvaise image à la ville. Ce quartier
est visité par des milliers de touristes et est un endroit où la
prostitution est le premier commerce important.
- Les restaurants qui se disent d’une grande réputation et avoir
l’indécence d’insérer dans les factures un pourboire volontaire
de 10 % qui est en fait une façon de voler les gens et une
action illégale.
- Les tarifs exhorbitants pour la location d’appartement qui
triple et même quadruple durant la haute saison touristique. De
plus, le prix de base durant la basse saison est beaucoup trop
haut si on fait une comparaison avec Cancun et Rio.
- Dans les pages de commentaires du journal de Cartagena El
Universal, des milliers de gens sont déçus, fâchés et tristes de
voir les politiciens (villes et pays) ne rien faire et être
corrompus. La ville de Cartagena est maintenant devenue la ville
la plus dangereuse de la Colombie.
- Le traitement insupportable et humiliant à l’aéroport par la
police et l'armée face aux touristes lors de l'arrivée et le
départ. Quel sens ou que cachent leurs intentions de l’autorité
de passer les bagages à main des touristes dans un scanner quand
ils arrivent (et non partent) à Cartagena ou en Colombie ? Quel
est l'intérêt d'un soldat armé de vérifier les billets des
passagers et les bagages enregistrés ? Y a-t-il quelqu’un qui va
voler à cet instant votre sac à main ? Ceci est à l'arrivée ...
la sortie est bien pire. Avec les moyens technologiques
d'aujourd'hui, c’est une honte de voir la police vérifier le
contenu des bagages à Cartagena et de le faire à nouveau à
Bogota pour un vol national. Pourquoi ne pas mettre ces
policiers et ces militaires dans la rue afin d’améliorer la
sécurité dans les rues ? Sont-ils des fonctionnaires ou des
agents de la paix ? Peut-être qu’il n’y a pas de problèmes,
d’accidents et de conflits émanant des citoyens colombiens.
Tous ces faits dérangeants peuvent facilement s’améliorer par la
volonté des politiciens à obliger l’autorité à agir et les
congédier dans le cas contraire. Mais rien n’est fait et rien ne
sera fait, pourquoi ? Le manque d’intelligence des politiciens
concernant le bien-être collectif. Pour eux c’est chacun pour
soi et la base de leur éducation et de leurs valeurs humaines
sont également chacun pour soi. Et c’est parfait ainsi.
Actuellement, il y a plus de 300 meurtres par années à
Cartagena, ce qui est énorme pour une ville de 990,000 habitants
et surtout une ville touristique. Les milliers de vols,
d’agressions, de conflits violents, d’extorsion, de corruption
et autres problèmes graves. Comment un gouvernement peut-il
affirmer que Cartagena sera une des grandes villes touristiques
du monde quand la base n’est jamais fondée sur des valeurs de
bien-être ? Aucune action n’est entreprise pour réaliser cette
mission, aucun objectif, aucun plan, aucune volonté n’est
évidente et aucun résultat différent ne se produira.
Les mots ou les promesses n’ont jamais créé des résultats
différents, uniquement les actions et dans ce sens, les gens de
la Colombie sont des experts en parole pour se plaindre et
demander des sommes aux autres gouvernements pour les aider à
solutionner leur propre problème qu’ils créent par leur manque
de volonté à agir. Et les pays développés ne les aident pas
vraiment en leur donnant de l’argent, au contraire ils leurs
donnent plus de pouvoir de ne rien faire et n’avoir aucune
initiative pour solutionner leur problème.
Donnez (offrir, agir, action) et vous recevrez est une loi
universelle et lorsqu’on donne aux autres, il faut prendre
conscience que celui qui reçoit peut vivre dans l’habitude de
recevoir sans jamais donner… et ainsi créer plus de problème. Il
faut amener l’autre à donner également sinon on crée une grande
pauvreté humaine par l’inconscience. Et comment amener l’autre à
donner ? Tout simplement à créer des opportunités afin que
l’autre puisse avoir l’occasion libre de nous donner quelque
chose. Ce genre d’éducation n’est pas possible à l’école, mais
dans nos relations quotidiennes au moyen d’action. On ne peut
pas accumuler des connaissances dans ce domaine et qu'on soit
riche ou pauvre n'a aucune importance.
Claude Lasanté